Premiers contacts avec Dili

Publié le par MAS

Mardi 12 janvier 2011 - "Premiers contacts avec Dili"

 

Nous sortons  de l’aéroport et sommes accueillis par Nicolas, logisticien de son état, qui arbore fièrement un tee-shirt de Triangle (l’ONG pour laquelle Simon est venu travailler), facile à repérer ! Très sympa, il nous embarque tout de suite dans le pick-up de la mission, direction la maison pour nous rafraîchir tellement nous sommes assommés par la chaleur. 

 

Dili-bord-de-mer.JPG

 

Premiers contacts avec Dili… Surprenant, encore plus minuscule que nous ne pouvions l’imaginer !

En quelques mots, Dili c’est 140 000 habitants, 200 bagnoles, 3 feux de signalisation, 12 000 chiens qui trainent partout, des cochons noirs et beaucoup beaucoup de végétation. Dili c’est véritablement la campagne dans la ville, on a l’impression de vivre au milieu de la jungle, mais la jungle urbanisée.

Nous longeons le bord de mer puis rentrons un peu plus dans la ville car la maison est située en plein « barrio central », où quartier centrale pour ceux qui ne suivent pas.

 

 

Nous entrons dans une petite propriété bien proprette, avec une maison principale au centre, blanche et rouge, entourée d’un jardin et contournée par un petit chemin qui conduit à un second corps de bâtiment à l’arrière. La maison n’est pas très grande, un salon, 3 chambres, une salle à manger et une cuisine sur un seul niveau d’environ 60m², mais super jolie et tout à fait confortable. Mobilier en bambou, cuisine rustique, moustiquaires à toutes les fenêtres et ventilateurs aux plafonds, sol en béton peint, bref, une jolie petite maison.

La maison est louée depuis quelques temps par Triangle et un grand nombre d’expatriés s’y sont succédés, laissant chacun une petite « contribution » à l’aménagement,  avec ses avantages et inconvénients. La déco est sommaire mais chaleureuse, chacun ayant laissé son coquillage ramassé sur la plage ou un panier acheté au marché, mais chacun y a également laissé son gel douche, son rasoir ou sa paire de chaussettes…

La maison présente un bon potentiel en terme de charme et de confort, mais le bordel général amassé au fil des années en gâche un peu le résultat! Pour l’instant ce sont donc 2 garçons qui y vivent (Nicolas log et Nicolas Chef de projet watsan, 2 pour le prix d’un), nous nous installons donc tous les 3 dans la plus grande chambre qui ne comporte qu’un lit deux places et une armoire poussiéreuse.

 

Après un rafraichissement et une douche bien méritée,  nous attaquons le tour du propriétaire Antonin et moi. Le petit jardin est splendide, avec des arbres et des fleurs partout,  du gazon entretenu et un abri en bambou avec table et chaises en bambou également. A l’arrière de la maison, nous allons à la rencontre des gens qui sont dans la cour pour découvrir qu’une famille timoraise vit dans ce bâtiment !  Nous nous présentons en portugais, ne sachant pas quelle langue employée, et coup de bol, les parents parlent très bien portugais pour y avoir vécus quelques années. Ils s’appellent Manuel et Phiomena et ont 10 enfants, dont 2 seulement vivent encore avec eux, Mariana qui a 9 ans et Marisale qui a 1 an. Donc en fait nous vivons à 10 mètres les uns des autres, utilisant la même entrée, la même cour et le même fil à étendre le linge… et je vous jure que ça rapproche ! DILImaison2.jpgLa maison est super bien située en plus, à 200 m à pieds d’un supermarché chinois et autres petits commerces, et à 400m du bord de mer. Du coup on peut se balader  tranquillement avec Antonin, les gens sont très calmes et respectueux ici, pas de sifflages intempestifs ni de harcèlement des vendeurs, ça aussi ça nous change du Maroc ;-) Les Timorais ont le gabarit asiatique (tous minus !) petit et mince, mais il y a pas mal de métissage dans les traits et les couleurs de peau. Beaucoup ressemblent à des Indonésiens et sont foncés, certains sont plus typés Chinois (très présents sur l’île) et sont plus clairs avec les yeux une peu bridés, certains sont plus « occidentaux » à cause des mélanges avec les Portugais ou plus récemment les Australiens ou autres occidentaux.

 

Voilà pour le décor. Pour les activités, tout est allé très vite. Nous sommes arrivés un mardi, Simon était au boulot le mercredi matin et moi au récurage/aménagement de la maison. Le bureau de Triangle est à environ 15/20 mn de la maison, pas très éloigné en distance mais les Timorais roulent à 30 km/ h ! Pour une fois que les gens ne roulent pas comme des tarés, on ne va pas se plaindre … En plus c’est drôle car on a l’impression qu’il y a peu de voitures à Dili, mais ils arrivent à faire des embouteillages à 3 voitures ! Donc Simon s’est mis au boulot dès le lendemain de notre arrivée et s’est fait de belles journées.

 

Dili-Antonin-prend-son-bain.jpgQuant à Antonin et moi, nous avons retourné la maison de fond en comble. Après accord des 2 Nicolas occupant déjà les lieux (mais depuis très peu de temps, ils sont tous les deux nouveaux sur la mission), j’ai proposé d’évacuer quelques vestiges du passé et d’optimiser le rangement. Après récurage à la brosse à dents de la salle de bain qui n’avait pas due être nettoyé à fond depuis 1 an, tri des boîtes de conserve dont certaines dataient de 2007 (une vieille habitude chez moi ;-)… et évacuation des déchets en tout genre pendant 3 jours, la maison commence à être de plus en plus agréable. D’autant qu’à 5 dans 60 m², on a intérêt à « tetriser » !

Malgré une immense volonté de m’épauler à chaque instant, Antonin n’a pu cependant résister à l’appel du jardin. Il a donc passé ses journées à trainer ses fesses (souvent nues…) dans chaque recoin du jardin. En plus les voisins possèdent 2 chiens, un tuyau d’arrosage, une allée pleine de cailloux et une raquette de tennis… le paradis sur terre !

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